samedi 30 octobre 2010

Histoire et idées du patrimoine - présentation de l'article "Pour apprendre, il faut surtout voir" L'UNESCO et la diffusion mondiale des chefs-d'oeuvre de l'art


Pour apprendre, il faut surtout voir : l'UNESCO et la diffusion mondiale des chefs-d'oeuvre de l'art


L’UNESCO, dès ses premières années d’existence, a développé des projets ambitieux visant à répertorier les reproductions d’œuvres d’art en couleurs et à diffuser ces reproductions dans le monde entier, par le biais de catalogues et d’expositions. L’entreprise, menée dès 1947, est révélatrice de la transformation à cette époque de l’idée de « bien culturel commun » appliqué à l’échelle de la planète, et les contradictions latentes d’une telle entreprise. Ainsi, la reproduction d’une œuvre n’est plus considérée comme un succédané d’art, mais comme le vecteur universel d’une leçon d’esthétique. Si la portée politique du projet est mondiale ou « mondialiste », ses ambitions culturelles sont profondément régionales ou « régionalistes », à tel point que l’on peut y voir un signe supplémentaire de l’hégémonie du monde industrialisé. Comme elle, ce projet de démocratisation culturelle est progressivement contesté par les tenants de la démocratie culturelle, et abandonné au seuil des années 1980.

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