samedi 22 juin 2013

Le dépôt légal de l'internet à la Bibliothèque nationale de France (annonce de publication)


Vient de paraître :
Sociétés & Représentations, n° 35, 2013/1, 312 pages.
Dossier "Archives et patrimoines visuels et sonores", coordonné par Marie-France Chambat-Houillon et Évelyne Cohen


Rubrique "Lieux et ressources"
 
Premières lignes : "Nous avons rencontré le 4 février 2013 Clément Oury, chef du service du dépôt légal numérique, fondé en 2008 au sein du département du Dépôt légal de la Bibliothèque nationale de France. Il nous en a expliqué les principes et le fonctionnement."

samedi 15 juin 2013

La gestion du patrimoine culturel : questions de formation (appel à communication)



Colloque scientifique international
La gestion du patrimoine culturel : questions de formation

23-24 mai 2014, en Sorbonne
Organisé par l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne


À l’occasion des 20 ans du Master Professionnel (ancien DESS) « Histoire et Gestion du patrimoine culturel » de l’UFR d’histoire de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, un colloque scientifique international est organisé les 23 et 24 mai 2014 en Sorbonne.
Cette manifestation réunira chercheurs universitaires et professionnels de la culture pour une étude collective et interdisciplinaire de la gestion du patrimoine culturel en France et en Europe, son histoire, ses acteurs et ses enjeux contemporains. La rencontre vise à articuler, pour la première fois sur cet objet, une perspective historique sur l’introduction des méthodes de la gestion dans le secteur du patrimoine culturel, une approche socio-politique des professions et des compétences requises aujourd’hui par les employeurs publics et privés, et une réflexion prospective sur les effets des transformations à l’œuvre dans le domaine, aux échelles locale, nationale et européenne.
L’axe principal choisi pour le colloque est la question de la formation, par l’Université, des futurs cadres patrimoniaux et gestionnaires de la culture. On assiste depuis une décennie à la multiplication des formations professionnalisantes, dont le DESS créé à Paris 1 en 1993-1994 a été pionnier : au sein des UFR lettres, arts, sciences humaines et sociales, elles sont spécialisées dans les métiers de la culture, l’administration du patrimoine et la gestion des entreprises culturelles. Il s’agit de mettre en regard cette nouvelle offre de formation universitaire avec les évolutions que connaît l’emploi dans le secteur patrimonial, en termes de nature, de statut juridique et d’ancrage institutionnel, mais aussi en termes de missions confiées aux jeunes professionnels. Le colloque espère instaurer autour de ces questions un dialogue fécond entre deux groupes d’acteurs, celui des enseignants-chercheurs et celui des gestionnaires publics et privés du patrimoine culturel. 
Au sein de l’Université Paris 1, l’objet « patrimoine » intéresse toutes les disciplines regroupées dans les composantes de recherche et de formation : l’histoire et l’histoire de l’art, mais aussi la géographie et le tourisme, les sciences économiques et de gestion, tout comme le droit. Aussi ce colloque anniversaire est-il une occasion à saisir pour lancer une réflexion collective sur nos programmes de recherche et sur les formations, offertes aux étudiants de Master en particulier, à vocation de recherche ou à finalité professionnalisante. Ce débat s’enrichira en outre de comparaisons nationale et internationale, manière de questionner à la fois la singularité de l’offre universitaire parisienne dans ce domaine et d’élargir l’horizon des possibles au moment de penser aux adaptations à venir.

Dans cette perspective, trois dimensions seront privilégiées dans les interventions lors du colloque :
1- Que signifie « gérer » le patrimoine culturel ? Passant outre l’affirmation d’une irréductibilité du secteur à une approche par la rationalité économique, il s’agit d’en constater les singularités et les résistances. Quels paradigmes mobiliser pour comprendre l’intrication particulière, dans ce champ, entre les logiques issues du secteur marchand et celles du service public ? Les travaux des spécialistes de gestion et des économistes permettent de penser l’introduction de certaines pratiques de gestion et de management et leur répercussion sur les pratiques professionnelles. Mais il convient de considérer le phénomène dans une perspective historique : quand et comment sont apparus les administrateurs de la culture ? Une prosopographie des dirigeants culturels est à faire, afin de caractériser leur formation universitaire et leur « profils », mais également pour analyser l’importance, dans l’insertion des étudiants dans le monde du travail, des stages et emplois à durée déterminée, et des expériences internationales. Enfin, la féminisation de ces corps professionnels, avec son pendant, la question de la parité hommes/femmes, est une dimension à évoquer.
2- Comment ont évolué les formations proposées aux futurs gestionnaires du patrimoine ? Il convient d’ébaucher un premier bilan de l’explosion quantitative des diverses formations consacrées aux métiers de la culture : réponse à une évolution structurelle de l’emploi culturel, ou « diagonale du flou » (Claude Patriat et Isabelle Mathieu) ? Aussi bien, la diversité des horizons disciplinaires est à interroger : ces formations, alliant savoirs et compétences, sont dispensées par des composantes d’enseignement et de recherches se rattachant aux disciplines juridiques et aux sciences de l’économie et de la gestion, aussi bien qu’aux sciences humaines et sociales. Quels savoirs l’Université peut-elle mobiliser et transmettre, et comment penser les différents apports, pour de futurs jeunes actifs, de disciplines aussi diverses que l’histoire et l’histoire de l’art, la sociologie et l’économie, la gestion et le droit ? Si une formation professionnalisante doit être « interdisciplinaire », comment penser le dialogue entre disciplines au sein d’une équipe d’intervenants ?
3- Comment le contexte actuel redéfinit-il ces notions de gestion, de patrimoine et de culture et quelle place occupent, dans ces redéfinitions, l’Europe, les collectivités territoriales, les entreprises privées ? Quelles nouvelles exigences en découlent pour les jeunes entrants sur le marché du travail ? Le regard des professionnels, témoins des changements contemporains, et celui des agences de recrutement, sera ici apprécié ; quels profils sont aujourd’hui recherchés et pourquoi ?

Propositions de communication
Les communications seront  présentées  en  français  ou  en  anglais. Elles pourront soit présenter une synthèse, historique ou contemporaine, sur une question abordée par le colloque, articulant évolution du secteur d’activité du patrimoine culturel et questions de formation universitaire ; soit s’appuyer sur une étude de cas spécifique, et présenter les résultats d’une enquête ou analyse à l’échelle locale, nationale (les exemples non français seront appréciés) ou internationale.
Les  propositions comprendront un titre d’intervention, un résumé comptant entre 1500 et 3000 signes et une présentation de l’auteur. Elles peuvent être envoyées avant  le 30 octobre 2013 à l’adresse suivante : colloque.gestionpatrimoine2014@gmail.com   
Elles seront expertisées par le comité scientifique du colloque, dont l’avis sera transmis aux intervenants fin novembre 2013. Pour toute demande d’information complémentaire, écrire à colloque.gestionpatrimoine2014'at'gmail.com et julie.verlaine'at'univ-paris1.fr

Bibliographie indicative
Ballé Catherine, Poulot Dominique et Mazoyer Marie-Annick, Musées en Europe: une mutation inachevée, Paris, la Documentation française, 2004, 286 p.
Benhamou Françoise, Économie du patrimoine culturel, Paris, la Découverte, 2012 (rééd.), 126 p.
Benhamou Françoise et Cornu Marie, Le patrimoine culturel au risque de l’immatériel : enjeux juridiques, culturels, économiques, Paris, L’Harmattan, coll. « Droit du patrimoine culturel et naturel », 2010, 147 p.
Benhamou Françoise, Thesmar David, Mongin Philippe, Trainar Philippe, Valoriser le patrimoine culturel de la France, Paris, la documentation française, coll. « Les Rapports du Conseil d’analyse économique, 2011, 167 p.
Boudia Soraya, Rasmussen Anne et Soubiran Sébastien (dir.), Patrimoine et communautés savantes, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2009.
Coppalle Catherine (dir), Pourquoi enseigner le patrimoine ? Quels patrimoines, quels publics, quels enjeux ? Actes du colloque de Rouen du 9 novembre 2011, Rouen, Région Haute Normandie, Service régional de l’Inventaire, 2013.
Daumas Jean-Claude (dir.), Dictionnaire historique des patrons français, Paris, Flammarion, 2010, 1613 p.
Greffe Xavier, La gestion du patrimoine culturel, Paris, Anthropos, 1999, 253 p.
Greffe Xavier, L’emploi culturel à l’âge du numérique, Paris, Anthropos, 1999, 207 p.
La politique culturelle en débat: anthologie, 1955-2005, Paris, Comité d’histoire du Ministère de la culture/la Documentation française, 2006, 211 p.
Patriat Claude et Mathieu Isabelle (dir.), L’université et les formations aux métiers de la culture: la diagonale du flou, Dijon, Éd. universitaires de Dijon, 2012, 162 p.
Poirrier Philippe, Pour une histoire des politiques culturelles dans le monde, 1945-2011, Paris, Comité d’histoire du Ministère de la culture, 2011, 485 p.
Poulot Dominique, Musée et muséologie, Paris, La Découverte, coll. « Repères », 2010.
Tobelem Jean-Michel, Le nouvel âge des musées: les institutions culturelles au défi de la gestion, Paris, A. Colin, 2010 (rééd.), 324 p.

Lien vers l'appel sur Calenda

lundi 10 juin 2013

Recensions de l'ouvrage Les Galeries d'art contemporain à Paris



On en parle… Recensions de l’ouvrage Les Galeries d’art contemporain à Paris. Une histoire culturelle du marché de l’art, 1944-1970
Ce billet sera régulièrement mis à jour.







  • Anne Gagnebien, « Julie Verlaine, Les galeries d'art contemporain à Paris de la Libération à la fin des années 1960. Une histoire culturelle du marché de l'art, 1944-1970 », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, 2013, mis en ligne le 04 juin 2013. URL : http://lectures.revues.org/11665


  • Jacques Leenhardt, «  Julie Verlaine, Les Galeries d’art contemporain à Paris : une histoire culturelle du marché de l’art, 1944-1970 », Critique d'art, n°41, printemps-été 2013, p. 152. Critique d’art [En ligne], 41 | Printemps/Eté 2013, mis en ligne le 24 juin 2014, URL : http://critiquedart.revues.org/8346 


  • Nathalie Heinich, "Julie Verlaine, Les Galeries d'art contemporain à Paris. Une histoire culturelle du marché de l'art, 1944-1970", Les Annales. Histoire, sciences sociales, 2013/3, p. 927-929. URL : www.cairn.info/revue-annales-2013-3-page-851.htm.


Les associations professionnelles de marchands d’art après 1945 : lobbying et modernisation à Paris et à New York (annonce de publication)

Vient de paraître :

Les associations professionnelles de marchands d’art après 1945 : lobbying et modernisation à Paris et à New York

Après la Seconde Guerre mondiale sont créées, dans les deux capitales mondiales du marché de l’art que sont Paris et New York, des associations professionnelles regroupant les marchands d’art moderne et contemporain : le Comité professionnel des galeries d’art (1947) et l’Art Dealers Association of America (1962). Leurs archives reflètent les débats intenses qui agitent la profession des deux côtés de l’Atlantique autour des questions de compétitivité internationale et de reconnaissance du rôle du marché dans le monde de l’art. Ces associations, représentatives de la frange la plus ambitieuse des galeries, se spécialisent dans des actions de lobbying auprès des instances politiques et artistiques, tout en menant une réflexion normative sur la profession de marchand d’art et sa déontologie. Elles sont moins efficaces, en revanche, dans la codification des relations commerciales entre galeristes et artistes. L’histoire de ces structures intermédiaires collective livre une approche originale de la rivalité artistique entre Paris et New York, et permet de comprendre d’après quels modèles se développent depuis les années 1970 les multiples associations de marchands créées dans le monde occidental puis extra-occidental.

dans le Numéro "Intermédiaires culturels, territoires professionnels et mobilisations collectives dans les mondes de l'art", Le Mouvement Social 2013/2, n° 243, 156 pages.
Dans ce numéro spécial, on se propose d'appréhender les activités artistiques dans une perspective trans-sectorielle et à partir d'un point de vue usité. En effet, plutôt que d'étudier soit les artistes et leur environnement, soit les publics ou les commanditaires, nous avons choisi de nous intéresser aux activités intermédiaires qui les mettent en relation, c'est-à-dire aux agents de comédiens, aux galeristes, aux programmateurs de concerts, aux collectifs d'artistes ou aux promoteurs de foires du livre. Le choix d'observer les professions artistiques par l'intermédiation permet de renouveler l'étude de mobilisations collectives dans les mondes de l'art, objet de ce numéro. Les articles prennent en compte à la fois des organisations d'employeurs ou de financeurs et des organisations de travailleurs artistiques. En cela, ils incitent à saisir combien les pratiques et les relations des individus et des groupes qui constituent les mondes de l'art sont caractérisées par leur place dans des systèmes d'intermédiation évolutifs et par les conflits de territoire qu'ils organisent et régulent. La division social du travail n'est jamais donnée d'avance ; elle est l'enjeu permanent de rapports de force non seulement entre les dominants et dominés d'un même secteur, mais aussi à travers les tensions ou alliances de circonstance entre groupes et professions.
SOMMAIRE