samedi 15 juin 2013

La gestion du patrimoine culturel : questions de formation (appel à communication)



Colloque scientifique international
La gestion du patrimoine culturel : questions de formation

23-24 mai 2014, en Sorbonne
Organisé par l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne


À l’occasion des 20 ans du Master Professionnel (ancien DESS) « Histoire et Gestion du patrimoine culturel » de l’UFR d’histoire de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, un colloque scientifique international est organisé les 23 et 24 mai 2014 en Sorbonne.
Cette manifestation réunira chercheurs universitaires et professionnels de la culture pour une étude collective et interdisciplinaire de la gestion du patrimoine culturel en France et en Europe, son histoire, ses acteurs et ses enjeux contemporains. La rencontre vise à articuler, pour la première fois sur cet objet, une perspective historique sur l’introduction des méthodes de la gestion dans le secteur du patrimoine culturel, une approche socio-politique des professions et des compétences requises aujourd’hui par les employeurs publics et privés, et une réflexion prospective sur les effets des transformations à l’œuvre dans le domaine, aux échelles locale, nationale et européenne.
L’axe principal choisi pour le colloque est la question de la formation, par l’Université, des futurs cadres patrimoniaux et gestionnaires de la culture. On assiste depuis une décennie à la multiplication des formations professionnalisantes, dont le DESS créé à Paris 1 en 1993-1994 a été pionnier : au sein des UFR lettres, arts, sciences humaines et sociales, elles sont spécialisées dans les métiers de la culture, l’administration du patrimoine et la gestion des entreprises culturelles. Il s’agit de mettre en regard cette nouvelle offre de formation universitaire avec les évolutions que connaît l’emploi dans le secteur patrimonial, en termes de nature, de statut juridique et d’ancrage institutionnel, mais aussi en termes de missions confiées aux jeunes professionnels. Le colloque espère instaurer autour de ces questions un dialogue fécond entre deux groupes d’acteurs, celui des enseignants-chercheurs et celui des gestionnaires publics et privés du patrimoine culturel. 
Au sein de l’Université Paris 1, l’objet « patrimoine » intéresse toutes les disciplines regroupées dans les composantes de recherche et de formation : l’histoire et l’histoire de l’art, mais aussi la géographie et le tourisme, les sciences économiques et de gestion, tout comme le droit. Aussi ce colloque anniversaire est-il une occasion à saisir pour lancer une réflexion collective sur nos programmes de recherche et sur les formations, offertes aux étudiants de Master en particulier, à vocation de recherche ou à finalité professionnalisante. Ce débat s’enrichira en outre de comparaisons nationale et internationale, manière de questionner à la fois la singularité de l’offre universitaire parisienne dans ce domaine et d’élargir l’horizon des possibles au moment de penser aux adaptations à venir.

Dans cette perspective, trois dimensions seront privilégiées dans les interventions lors du colloque :
1- Que signifie « gérer » le patrimoine culturel ? Passant outre l’affirmation d’une irréductibilité du secteur à une approche par la rationalité économique, il s’agit d’en constater les singularités et les résistances. Quels paradigmes mobiliser pour comprendre l’intrication particulière, dans ce champ, entre les logiques issues du secteur marchand et celles du service public ? Les travaux des spécialistes de gestion et des économistes permettent de penser l’introduction de certaines pratiques de gestion et de management et leur répercussion sur les pratiques professionnelles. Mais il convient de considérer le phénomène dans une perspective historique : quand et comment sont apparus les administrateurs de la culture ? Une prosopographie des dirigeants culturels est à faire, afin de caractériser leur formation universitaire et leur « profils », mais également pour analyser l’importance, dans l’insertion des étudiants dans le monde du travail, des stages et emplois à durée déterminée, et des expériences internationales. Enfin, la féminisation de ces corps professionnels, avec son pendant, la question de la parité hommes/femmes, est une dimension à évoquer.
2- Comment ont évolué les formations proposées aux futurs gestionnaires du patrimoine ? Il convient d’ébaucher un premier bilan de l’explosion quantitative des diverses formations consacrées aux métiers de la culture : réponse à une évolution structurelle de l’emploi culturel, ou « diagonale du flou » (Claude Patriat et Isabelle Mathieu) ? Aussi bien, la diversité des horizons disciplinaires est à interroger : ces formations, alliant savoirs et compétences, sont dispensées par des composantes d’enseignement et de recherches se rattachant aux disciplines juridiques et aux sciences de l’économie et de la gestion, aussi bien qu’aux sciences humaines et sociales. Quels savoirs l’Université peut-elle mobiliser et transmettre, et comment penser les différents apports, pour de futurs jeunes actifs, de disciplines aussi diverses que l’histoire et l’histoire de l’art, la sociologie et l’économie, la gestion et le droit ? Si une formation professionnalisante doit être « interdisciplinaire », comment penser le dialogue entre disciplines au sein d’une équipe d’intervenants ?
3- Comment le contexte actuel redéfinit-il ces notions de gestion, de patrimoine et de culture et quelle place occupent, dans ces redéfinitions, l’Europe, les collectivités territoriales, les entreprises privées ? Quelles nouvelles exigences en découlent pour les jeunes entrants sur le marché du travail ? Le regard des professionnels, témoins des changements contemporains, et celui des agences de recrutement, sera ici apprécié ; quels profils sont aujourd’hui recherchés et pourquoi ?

Propositions de communication
Les communications seront  présentées  en  français  ou  en  anglais. Elles pourront soit présenter une synthèse, historique ou contemporaine, sur une question abordée par le colloque, articulant évolution du secteur d’activité du patrimoine culturel et questions de formation universitaire ; soit s’appuyer sur une étude de cas spécifique, et présenter les résultats d’une enquête ou analyse à l’échelle locale, nationale (les exemples non français seront appréciés) ou internationale.
Les  propositions comprendront un titre d’intervention, un résumé comptant entre 1500 et 3000 signes et une présentation de l’auteur. Elles peuvent être envoyées avant  le 30 octobre 2013 à l’adresse suivante : colloque.gestionpatrimoine2014@gmail.com   
Elles seront expertisées par le comité scientifique du colloque, dont l’avis sera transmis aux intervenants fin novembre 2013. Pour toute demande d’information complémentaire, écrire à colloque.gestionpatrimoine2014'at'gmail.com et julie.verlaine'at'univ-paris1.fr

Bibliographie indicative
Ballé Catherine, Poulot Dominique et Mazoyer Marie-Annick, Musées en Europe: une mutation inachevée, Paris, la Documentation française, 2004, 286 p.
Benhamou Françoise, Économie du patrimoine culturel, Paris, la Découverte, 2012 (rééd.), 126 p.
Benhamou Françoise et Cornu Marie, Le patrimoine culturel au risque de l’immatériel : enjeux juridiques, culturels, économiques, Paris, L’Harmattan, coll. « Droit du patrimoine culturel et naturel », 2010, 147 p.
Benhamou Françoise, Thesmar David, Mongin Philippe, Trainar Philippe, Valoriser le patrimoine culturel de la France, Paris, la documentation française, coll. « Les Rapports du Conseil d’analyse économique, 2011, 167 p.
Boudia Soraya, Rasmussen Anne et Soubiran Sébastien (dir.), Patrimoine et communautés savantes, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2009.
Coppalle Catherine (dir), Pourquoi enseigner le patrimoine ? Quels patrimoines, quels publics, quels enjeux ? Actes du colloque de Rouen du 9 novembre 2011, Rouen, Région Haute Normandie, Service régional de l’Inventaire, 2013.
Daumas Jean-Claude (dir.), Dictionnaire historique des patrons français, Paris, Flammarion, 2010, 1613 p.
Greffe Xavier, La gestion du patrimoine culturel, Paris, Anthropos, 1999, 253 p.
Greffe Xavier, L’emploi culturel à l’âge du numérique, Paris, Anthropos, 1999, 207 p.
La politique culturelle en débat: anthologie, 1955-2005, Paris, Comité d’histoire du Ministère de la culture/la Documentation française, 2006, 211 p.
Patriat Claude et Mathieu Isabelle (dir.), L’université et les formations aux métiers de la culture: la diagonale du flou, Dijon, Éd. universitaires de Dijon, 2012, 162 p.
Poirrier Philippe, Pour une histoire des politiques culturelles dans le monde, 1945-2011, Paris, Comité d’histoire du Ministère de la culture, 2011, 485 p.
Poulot Dominique, Musée et muséologie, Paris, La Découverte, coll. « Repères », 2010.
Tobelem Jean-Michel, Le nouvel âge des musées: les institutions culturelles au défi de la gestion, Paris, A. Colin, 2010 (rééd.), 324 p.

Lien vers l'appel sur Calenda

1 commentaire:

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