vendredi 16 janvier 2015

83, Quai d’Orsay. Vitrine ou écrin de la collection Delubac ?


http://www.mba-lyon.fr/static/mba/contenu/img/exposition/Delubac/delubac_4x3_1200.jpg 

« 83, Quai d’Orsay. Vitrine ou écrin de la collection Delubac ? » article dans Jacqueline Delubac. Le choix de la modernité, Rodin, Lam, Picasso, Bacon, catalogue d’exposition, Lyon, Actes Sud / Musée des Beaux-arts de Lyon, 2014, p. 129-148.

Premières lignes

« Voilà ce que j'ai choisi, toujours seule, finalement ! » C’est avec ces mots que Jacqueline Delubac, à la fin de sa vie, accueille les curieux, journalistes, amateurs d’art et apprentis collectionneurs, dans son splendide appartement parisien du 83, quai d’Orsay, dans le septième arrondissement. Là se donne à voir une collection d’art de taille modeste, mais de grande qualité, fortement déterminée par les goûts, les souvenirs et la personnalité de sa propriétaire. Loin des collections encyclopédiques, qui cherchent à représenter au mieux une période ou un motif de l’histoire de l’art, loin également des collections narcissiques, composées en majeure partie de portraits et d’objets liés à l’existence de la collectionneuse, la collection assemblée par Jacqueline Delubac est un moyen d’affirmer sa passion pour l’art, d’exprimer sa conception du beau et trouver un épanouissement personnel distinct mais complémentaire de celui que lui a apporté sa carrière de vedette. Le temps apaisé de la collection suit celui, bien plus frénétique, des performances théâtrales et cinématographiques. Et c’est encore plus tardivement, après plus d’un quart de siècle passé à collectionner en toute discrétion, que Jacqueline Delubac ouvre les portes de son appartement. La collectionneuse est désormais assez sûre de son goût pour y autoriser les reportages photographiques ; ces images d’époque ont aujourd’hui valeur de sources iconographiques exceptionnelles témoignant de la présentation des œuvres in situ.
 .

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire