mardi 27 novembre 2018

Postérité et internationalisation. Veuves d’artistes et vies posthumes des œuvres (1945-1980)

Sophie Taeuber-Arp, Nelly Van Doesburg, Jean Arp et Sonia Delaunay à Grasse, vers 1942. Fonds Delaunay, Bibl. Kandinsky.

Intervention au séminaire de Béatrice Joyeux-Prunel, 
"ARTLAS" 2018-2019 : Les femmes dans la mondialisation artistique
LES JEUDIS deux fois par mois, 13H30 – 15H30, Ecole normale supérieure, 45 rue d'Ulm, SALLE DE L’IHMC (ESCALIER D, 3E ETAGE)

Jeudi 29 novembre 2018
Mon intervention portera sur
"Postérité et internationalisation. Veuves d’artistes et vies posthumes des œuvres (1945-1980)"
Figures remarquables mais souvent décriées, et toujours oubliées dans le grand récit de la vie du « génie » qu’elles ont côtoyé, les veuves d’artistes jouent cependant un rôle fondamental dans l’histoire posthume des œuvres, en termes de visibilité, de réputation et de transmission. Fondée sur un petit groupe fortement identifié dans l’histoire de l’art et de son marché – les veuves d’artistes abstraits décédés avant ou pendant la Seconde Guerre mondiale – notre enquête nous a fait découvrir leurs archives, souvent inédites, dispersées et permis de comprendre leur rôle, sur le marché de l’art, dans l’élaboration des premières histoires de l’abstraction, mais aussi au moment de faire entrer ces œuvres au musée par des achats, des dons ou des legs.  
 

dimanche 18 novembre 2018

Tableaux croisés : le marché de la peinture, entre sociologie de l’art et histoire culturelle


https://revue.biens-symboliques.net/docannexe/file/316/couv_bssg_n3-small400.jpg 




Dans le troisième numéro de la revue Biens symboliques / Symbolic Goods, "Questions d'in-disciplines", est publié un entretien que j'ai fait avec Séverine Sofio :

Tableaux croisés : le marché de la peinture, entre sociologie de l’art et histoire culturelle

Résumé : Dans cet entretien avec Julie Verlaine, spécialiste d’histoire culturelle, on revient sur une expérience de recherche singulière - celle d’une historienne explorant un monde passé qui fut étudié, en son temps, par une sociologue. Dans ce cas, il s’agit du marché de l’art parisien après 1945 : en effet, ce monde fut d’abord le lieu d’une longue enquête de terrain menée par la sociologue Raymonde Moulin, dans les années 1950-60 ; le résultat en fut son livre - devenu un classique de la sociologie de l’art - Le marché de la peinture, paru en 1967. Cinquante ans plus tard, c’est à ce même monde que Julie Verlaine s’est intéressée, depuis une autre discipline ; le résultat en fut son livre Les galeries d’art contemporain à Paris de la Libération à la fin des années 1960, paru en 2013. Quelle place a pris le travail de la sociologue dans celui de l’historienne ? Qu’apporte à la connaissance du marché de l’art, ce double éclairage disciplinaire ? Quels enjeux théoriques et scientifiques implique la transformation d’une enquête sociologique en source historique ?


Bonne lecture ! 
 

samedi 17 novembre 2018

Parler d’un homme, exister comme femme. Les veuves d’artistes : témoins, “muses”, expertes


https://www-cairn-info.ezproxy.univ-paris1.fr/static/includes/vign_rev/SR/SR_046_L204.jpg 

Un nouveau numéro de Sociétés & représentations vient de paraître. Il est consacré aux veuves : "De la pleureuse à la veuve joyeuse" et disponible sous format papier et en ligne sur Cairn.

J'y ai publié : « Parler d’un homme, exister comme femme. Les veuves d’artistes : témoins, “muses”,
expertes », Sociétés & Représentations, n°46, automne 2018, p. 135-157.

Résumé : Les droits de la veuve d’un artiste plasticien, qui touchent notamment la conservation et l’authentification des œuvres, leur vente ou leur don, font d’elle une actrice incontournable dans la valorisation posthume de l’œuvre ; mais également marginalisée, dans un champ artistique en pleine professionnalisation, et oubliée par une histoire de l’art davantage préoccupée de création et de patrimoine. L’étude des cas de Sonia Delaunay, Nina Kandinsky, Jeanne Kosnick-Kloss et Nelly van Doesburg, qui ont en commun d’avoir chacune été la compagne d’un artiste abstrait décédé avant 1945, permet de montrer à la fois leur importante (quoique inégale) présence médiatique et leur capacité à faire valoir lors de leurs interventions publiques leurs propres efforts pour promouvoir et patrimonialiser l’œuvre de leur conjoint défunt.

Bonne lecture !