mardi 27 novembre 2018
dimanche 18 novembre 2018
Tableaux croisés : le marché de la peinture, entre sociologie de l’art et histoire culturelle
Dans le troisième numéro de la revue Biens symboliques / Symbolic Goods, "Questions d'in-disciplines", est publié un entretien que j'ai fait avec Séverine Sofio :
Tableaux croisés : le marché de la peinture, entre sociologie de l’art et histoire culturelle
Résumé : Dans cet entretien avec Julie Verlaine, spécialiste d’histoire
culturelle, on revient sur une expérience de recherche singulière -
celle d’une historienne explorant un monde passé qui fut étudié, en son
temps, par une sociologue. Dans ce cas, il s’agit du marché de l’art
parisien après 1945 : en effet, ce monde fut d’abord le lieu d’une
longue enquête de terrain menée par la sociologue Raymonde Moulin, dans
les années 1950-60 ; le résultat en fut son livre - devenu un classique
de la sociologie de l’art - Le marché de la peinture, paru en
1967. Cinquante ans plus tard, c’est à ce même monde que Julie Verlaine
s’est intéressée, depuis une autre discipline ; le résultat en fut son
livre Les galeries d’art contemporain à Paris de la Libération à la fin des années 1960,
paru en 2013. Quelle place a pris le travail de la sociologue dans
celui de l’historienne ? Qu’apporte à la connaissance du marché de
l’art, ce double éclairage disciplinaire ? Quels enjeux théoriques et
scientifiques implique la transformation d’une enquête sociologique en
source historique ?
Bonne lecture !
samedi 17 novembre 2018
Parler d’un homme, exister comme femme. Les veuves d’artistes : témoins, “muses”, expertes
Un nouveau numéro de Sociétés & représentations vient de paraître. Il est consacré aux veuves : "De la pleureuse à la veuve joyeuse" et disponible sous format papier et en ligne sur Cairn.
J'y ai publié : « Parler d’un homme, exister comme femme. Les veuves d’artistes : témoins, “muses”,
expertes », Sociétés & Représentations, n°46, automne 2018, p. 135-157.
Résumé : Les droits de la veuve d’un artiste plasticien, qui touchent notamment la conservation et l’authentification des œuvres, leur vente ou leur don, font d’elle une actrice incontournable dans la valorisation posthume de l’œuvre ; mais également marginalisée, dans un champ artistique en pleine professionnalisation, et oubliée par une histoire de l’art davantage préoccupée de création et de patrimoine. L’étude des cas de Sonia Delaunay, Nina Kandinsky, Jeanne Kosnick-Kloss et Nelly van Doesburg, qui ont en commun d’avoir chacune été la compagne d’un artiste abstrait décédé avant 1945, permet de montrer à la fois leur importante (quoique inégale) présence médiatique et leur capacité à faire valoir lors de leurs interventions publiques leurs propres efforts pour promouvoir et patrimonialiser l’œuvre de leur conjoint défunt.
Bonne lecture !
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