dimanche 18 septembre 2011

Séminaire "Ecrire l'art" - programme 2011-2012

Cette sixième année du groupe de travail "Ecrire l'art"sera consacrée à la présentation de travaux en cours de jeunes chercheurs ou de chercheurs plus confirmés, l'accent étant chaque fois mis sur la dimension méthodologique du travail. Notre souhait est de favoriser par là le dialogue entre les diverses disciplines abordant le discours sur l'art — histoire de l'art, histoire, études littéraires, sociologie… — et d'inciter à une confrontation de leurs méthodes et de leurs outils.
Les jeunes chercheurs, doctorants et post-doctorants, sont particulièrement les bienvenus dans ce groupe, qui se veut un lieu d'accueil et d'échange favorisant la discussion et l'élaboration commune d'hypothèses de travail.
Ivanne Rialland (« Littérature française xixe-xxie siècles », Université Paris-Sorbonne)
Julie Verlaine (« Centre d'histoire sociale du vingtième siècle », Université Paris I)




Les séances auront lieu à la Maison de la recherche (28 rue Serpente – 75006 Paris), de 17 à 19 heures, salle S001 ou S002 (salles mitoyennes – s'adresser à l'accueil).
Entrée libre dans la limite des places disponibles.

  • vendredi 14 octobre 2011 (salle S001) : Isabelle d'Orsetti, « L'ekphrasis dans Mémoires de Dirk Raspe de Drieu la Rochelle ».
  • vendredi 18 novembre 2011 (salle S002) : Ingrid Streble, « La BD collectionne le Louvre »
  • vendredi 13 janvier 2012 (salle S002) : Fanny Bacot, « L'image de l'artiste Rose+Croix dans les écrits de Joséphin Péladan (1858-1918) : une construction littéraire et artistique »
  • vendredi 17 février 2012 (salle S001) : Pierre Pinchon, « Dessiner en quelques mots. La critique d'art de Jean Dolent (1835-1909) »
  • vendredi 16 mars 2012 (salle S001) : Nathalie Froloff, « Comment (d)écrire la photographie ? »
  • vendredi 13 avril 2012 (salle S001) : Élisa Sclaunick, « Étudier l'écriture de Joan Miro dans l'oeuvre de Jacques Dupin »
  • vendredi 18 mai 2012 (salle S002) : Céline de Potter, « Paul Fierens, itinéraire d'un critique d'art belge à Paris durant l'entre-deux-guerres » (à confirmer)
  • vendredi 15 juin 2012 (salle à déterminer) : Ivanne Rialland et Julie Verlaine, « Hubert Juin, auteur dans la collection “Le musée de poche”. Engagement politique et écrit sur l'art »

dimanche 19 juin 2011

Ecrire la sculpture, XIXe-XXe siècles



Colloque 'Ecrire la sculpture, XIXe - XXe siècle'
16, 17 et 18 juin 2011


Organisé par Ivanne Rialland sous la responsabilité scientifique de Michel Murat.
Equipe « Littérature française, XIXe-XXI siècles » (EA4503) – Paris-Sorbonne 
Département Littérature et Langages – ENS Ulm
Avec le soutien du Centre André Chastel, de l’INHA et de l’École doctorale III de l’université Paris-Sorbonne.




Présentation : 
Alors que, depuis le XIXe siècle, le poète et le peintre font figure d’alliés substantiels, pour reprendre la célèbre expression de René Char, la sculpture semble avoir été étrangement négligée par les écrivains. L’abondance des écrits suscités par l’oeuvre de Rodin ou de Giacometti paraît ainsi une exception remarquable. Ce relatif dédain correspond à celui du public, la rareté des textes critiques reflétant alors une réalité du goût et du champ artistique. Mais au-delà, il faut s’interroger sur ce qui, dans la sculpture, peut limiter l’accès à la parole et, au contraire, sur ce qui sauve certaines oeuvres du silence critique. La matérialité et l’échappement à l’ordre temporel qu’est celui du discours paraissent d’abord repousser l’écrit. Art spatial contre art temporel : c’est là l’opposition posée par Lessing, et la sculpture représente un défi plus grand encore pour l’écriture que la toile peinte. Bien souvent, critiques d’art professionnels ou écrivains temporalisent la sculpture, la déploient par la description ou la narration, déclinant ses aspects ou racontant la fable dont elle fige un moment : vivante et mouvante, la sculpture danse, jaillit, tourne sous la plume. Mais parfois, le regard s’affronte à sa dureté, s’y heurte et s’y déchire, fasciné ou horrifié : sa résistance vient alors incarner une étrangeté radicale, inquiétante révélation d’un autre. La sculpture, ce tangible, cet immobile, semble toujours produire un déplacement du verbe, s’y faisant objet invisible, dont le nom même finit par échapper.

Programme : à consulter sur Fabula

dimanche 6 mars 2011

Collectionner aux XIXe et XXe siècles : les hommes, l'esprit, les lieux

Le musée de la Chasse et de la Nature et le musée de la Vénerie à Senlis, s’associent pour une exposition hommage à l’historien d’art et collectionneur Georges de Lastic (1927-1988) qui fut conservateur de ces deux institutions (7 décembre 2010 – 13 mars 2011). A cette occasion, elles organisent conjointement, les 10, 11 et 12 mars 2011, un colloque international sur le thème Collectionner aux XIXe et XXe siècles, Les hommes, l’esprit et les lieux.

L’histoire de cette relation étrange de l’homme (ou de la femme) à l’objet a suscité de nombreuses études et analyses. Pourtant, jusqu’à présent, les recherches ont porté essentiellement – pour la France du moins – sur la période moderne et la première moitié du XIXe siècle. La seconde moitié du siècle et le XXe siècle restent donc largement à défricher.

Le musée de la Chasse et de la Nature trouve son origine dans une donation de collectionneurs, Jacqueline et François Sommer. Il parait donc naturel d’interroger le concept de collection dans la maison fondée par le couple Sommer. Seront tour à tour envisagés la collection comme pratique sociale, le rôle des collectionneurs dans l’histoire du goût et son évolution, la collection considérée comme un espace pensé, ordonnancé, mais aussi comme modèle, voire comme un idéal de vie, sans oublier la pérennisation de la collection par le texte ou par l’image. La collection étant, par nature, expression de la plus grande diversité, il a été choisi de l’aborder dans ses champs les plus variés et sous ses aspects les plus divers. Sont toutefois exclues les collections d’objets relevant des sciences naturelles qui feront l’objet d’un prochain colloque.

Voir le programme

dimanche 20 février 2011

Les Relations culturelles internationales

Couverture de l'ouvrage

"Un marchand d'art parisien à New York : l'aventure de la Louis Carré Gallery"

résumé :
→ Le marchand d’art parisien Louis Carré veut révéler les artistes français qu’il défend à Paris aux Américains et s’installe dans ce but à New York en 1949. L’établissement de sa galerie ne passe pas seulement par l’aménagement d’un local, mais suppose qu’il s’y crée un réseau de contacts, parmi les critiques, les marchands et les collectionneurs. Le programme des expositions envisage la présentation des artistes majeurs de la galerie parisienne non comme une exportation d’œuvres, mais comme une entreprise d’information et de formation du public américain, prélude à la reconnaissance internationale de l’art contemporain français. L’aventure de la Louis Carré Gallery permet d’envisager la question des critères d’évaluation de toute médiation : celle-ci n’est-elle pas paradoxalement toujours condamnée à se détruire elle-même ?


Sommaire de l'ouvrage en pdf
Présentation sur le site de l'éditeur : ici.

mardi 14 décembre 2010

Bon à jeter, donc inestimable ?

Parution du numéro 11 de la revue marges.
"Valeur(s) de l'art contemporain"

Sommaire :

  •   Éditorial par Jérôme Glicenstein

  • Construction et refus de la valeur : l’exemple du photographe tchèque Miroslav Tichý, par Marc Lenot

  • Nancy Shaver : Retail. Invention, valeur, art, par Jean-Philippe Antoine

  • De la valeur de l’œuvre au prix du marché : Yves Klein à l’épreuve de la pensée économique, par Sophie Cras

  • Bon à jeter, donc inestimable ? Exposer le rebut en galerie dans les années 1960, par Julie Verlaine

  • Le Rôle de l’exposition dans la  valorisation de la photographie, l’exemple du Printemps de Cahors et de la photographie plasticienne, par Léo Martinez

  • Valeur instrumentale et valeur résistante dans l’art contemporain du Nord de l’Angleterre , par Gabriel Gee

  • Transvaluation et invaluation, par Jacinto Lageira
  • Dossier d’artiste : Chloé Poizat
  • Comptes rendus d’ouvrages et d’expositions
  • Abstracts français et anglais
Lien vers le site de l'éditeur.

Pour une histoire culturelle du marché et des collections d’art en Occident, XIXe-XXIe siècles



Pour une histoire culturelle du marché et des collections d’art en Occident, XIXe-XXIe siècles
Appel à contribution à un groupe de travail en formation
 
Présentation
Ce groupe de travail souhaite offrir un lieu de discussion et d’échange à tous les chercheurs intéressés par l’histoire culturelle du marché de l’art et des collections. Il est résolument international, et souhaite contribuer à l’écriture d’une histoire comparée et transnationale des mondes de l’art occidentaux à l’époque contemporaine.
Il s’agit avant tout d’agréger entre elles, et de fédérer en un réseau d’échange d’information, les multiples initiatives qui sont aujourd’hui isolées, et à moyen terme d’élaborer des projets collectifs de recherche et de rencontres sur cette thématique.
L’accent sera porté sur les acteurs artistiques privés, à commencer par les marchands d’art et les collectionneurs (leur rôle économique, social et culturel, les représentations qui leur sont attachées, leurs interactions locales, nationales et internationales).
La réflexion se veut interdisciplinaire, même si la diachronie est privilégiée pour déterminer au sein des évolutions repérables, des moments de transition et de rupture, et comparer ainsi les chronologies nationales.

Organisation
Un premier atelier de travail aura lieu le samedi 29 janvier 2011 à l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne.
Prélude à des rencontres internationales de plus grande envergure en 2012 et 2013, il aura pour but de dresser un état des lieux et un bilan des recherches en cours et de préciser les problématiques transnationales du groupe.
Nous nous retrouverons à partir de 10 heures, dans l’Amphithéâtre Dupuis du Centre Malher (Centre d’histoire sociale du vingtième siècle, 9, rue Malher – 75004 Paris, métro : Saint-Paul). Pour les étrangers, la visio-conférence sera possible.

Contacts
Cette rencontre est ouverte à tous.
Nous vous invitons à prendre contact avec les organisateurs, afin notamment de transmettre préalablement vos propositions d’intervention, vos annonces de projets et autres informations sur des recherche en cours. Nous vous prions également de faire circuler cette annonce à toute personne susceptible d’être intéressée.  
- Julie Verlaine, Université Paris I : julie.verlaine@univ-paris1.fr
- Michel Rapoport, Université Paris-Est Créteil : michel.rapoport@orange.fr

mardi 16 novembre 2010

La revue Sens plastique, entre peinture et poésie (1959-1961)

RIALLAND Ivanne et VERLAINE Julie, "La revue Sens plastique, entre peinture et poésie (1959-1961)", La Revue des revues, n°44, p. 34-55.
Lien vers la présentation du numéro

Sens Plastique, revue de poésie et d’art, est née en 1959 à l’initiative de Jean-Jacques Lévêque qui débute alors sa carrière de critique d’art. Liée à la librairie-galerie parisienne Le Soleil dans la tête, la revue n’est pas un simple bulletin de galerie : elle défend d’autres artistes, tout en restant fidèle à une ligne cohérente.
Lévêque, en troquant avec les galeries parisiennes des espaces publicitaires contre des exemplaires, assure à sa petite revue une diffusion dépassant le cercle amical. Ce procédé se traduit par une corrélation des comptes rendus et des publicités : la notion de dispositif permet de souligner la force signifiante de la mise en page, ainsi que l’intégration à un réseau de galeries et de revues dont le choix désigne l’esthétique défendue — l’abstraction lyrique. Pour imposer leurs valeurs, et notamment l’expressivité, le dialogue et l’équivalence entre les arts, les critiques recourent à un style poétique incarnant une conception commune de l’art. Néanmoins, parce qu’elle défend jusqu’au bout une esthétique sur le déclin, Sens Plastique ne joue que de façon provisoire son rôle de point de ralliement.

mercredi 3 novembre 2010

Colloque Le Spectacle de l'histoire - écouter les débats en ligne

La première partie des enregistrements sonores du colloque "Le Spectacle de l'histoire" (IMEC, abbaye d'Ardenne / Université de Caen, septembre 2010) peuvent être écoutés en ligne, sur le site de France Culture.
LIEN :  http://www.franceculture.com/culture-ac-le-spectacle-de-l-histoire-le-spectacle-de-l-histoire-15.html

lundi 1 novembre 2010

"Une histoire de la société ArtCo. Le commerce des reproductions d'art après la Seconde Guerre mondiale"

"Une histoire de la société ArtCo. Le commerce des reproductions d'art après la Seconde Guerre mondiale"
article paru dans Vingtième siècle, n°108, 2010/4, p. 141-151.

Résumé


Mots-clés

commerce de l’art, reproductions, collectionneurs, histoire du goût, médiation culturelle


Summary



The history of ArtCo, an art reproduction company founded in Paris in 1949, fills in some of the gaps in understanding the history of this hybrid sector, between art market and cultural industry. The company had a promotional sales pitch that put forward the aesthetic, decorative and social values of acquiring a “good” reproduction. In terms of sales, several strategies were implemented that led to an international network of partners distributing the reproductions. A sales representative criss-crossed France and gave regular reports through which the clients’ tastes could be determined. These people, mostly notables in little or medium towns, preferred impressionist and Fauve works, confirming the great aesthetic classicism of the middle and upper layers of French society in the 1950s.