lundi 10 juin 2013

Les associations professionnelles de marchands d’art après 1945 : lobbying et modernisation à Paris et à New York (annonce de publication)

Vient de paraître :

Les associations professionnelles de marchands d’art après 1945 : lobbying et modernisation à Paris et à New York

Après la Seconde Guerre mondiale sont créées, dans les deux capitales mondiales du marché de l’art que sont Paris et New York, des associations professionnelles regroupant les marchands d’art moderne et contemporain : le Comité professionnel des galeries d’art (1947) et l’Art Dealers Association of America (1962). Leurs archives reflètent les débats intenses qui agitent la profession des deux côtés de l’Atlantique autour des questions de compétitivité internationale et de reconnaissance du rôle du marché dans le monde de l’art. Ces associations, représentatives de la frange la plus ambitieuse des galeries, se spécialisent dans des actions de lobbying auprès des instances politiques et artistiques, tout en menant une réflexion normative sur la profession de marchand d’art et sa déontologie. Elles sont moins efficaces, en revanche, dans la codification des relations commerciales entre galeristes et artistes. L’histoire de ces structures intermédiaires collective livre une approche originale de la rivalité artistique entre Paris et New York, et permet de comprendre d’après quels modèles se développent depuis les années 1970 les multiples associations de marchands créées dans le monde occidental puis extra-occidental.

dans le Numéro "Intermédiaires culturels, territoires professionnels et mobilisations collectives dans les mondes de l'art", Le Mouvement Social 2013/2, n° 243, 156 pages.
Dans ce numéro spécial, on se propose d'appréhender les activités artistiques dans une perspective trans-sectorielle et à partir d'un point de vue usité. En effet, plutôt que d'étudier soit les artistes et leur environnement, soit les publics ou les commanditaires, nous avons choisi de nous intéresser aux activités intermédiaires qui les mettent en relation, c'est-à-dire aux agents de comédiens, aux galeristes, aux programmateurs de concerts, aux collectifs d'artistes ou aux promoteurs de foires du livre. Le choix d'observer les professions artistiques par l'intermédiation permet de renouveler l'étude de mobilisations collectives dans les mondes de l'art, objet de ce numéro. Les articles prennent en compte à la fois des organisations d'employeurs ou de financeurs et des organisations de travailleurs artistiques. En cela, ils incitent à saisir combien les pratiques et les relations des individus et des groupes qui constituent les mondes de l'art sont caractérisées par leur place dans des systèmes d'intermédiation évolutifs et par les conflits de territoire qu'ils organisent et régulent. La division social du travail n'est jamais donnée d'avance ; elle est l'enjeu permanent de rapports de force non seulement entre les dominants et dominés d'un même secteur, mais aussi à travers les tensions ou alliances de circonstance entre groupes et professions.
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