samedi 16 février 2019

Helena Rubinstein, l'aventure de la beauté

Dans le cadre de l'exposition que le Musée d'art et d'histoire du judaïsme consacre à Helena Rubinstein ("Helena Rubinstein, L'aventure de la beauté", 20 mars - 25 août 2019), j'interviendrai à trois reprises : 


- mercredi 17 avril, de 18h15 à 19h15 : "Une expo, une oeuvre" : "Tête funéraire" de Côte d'Ivoire. 

Le goût d’Helena Rubinstein pour les objets africains et océaniens la distingue des autres collectionneuses. Conseillée par Jacob Epstein, elle s’est prise de passion pour ces objets dont la Tête funéraire de Côte d’Ivoire est l’un des fleurons. Elle permet de caractériser ce qui lui plaît : matière, expressivité, mystère. Cette rencontre évoquera les enjeux matériels, esthétiques et de pouvoir liés à cette collection. 


- mercredi 29 mai, 19h30 - 21h, Rencontre : "Helena Rubinstein et les Arts". 
Collectionneuse, mécène, donatrice.

Prenant modèle sur les magnats américains du siècle précédent, Helena a affirmé sa réussite économique par des coups d’éclats culturels. Pour décorer ses maisons (en Angleterre, puis à Paris et à New York), elle s’est prise au jeu des enchères, a visité galeries et ateliers d’artistes. La conférence montrera pourquoi son itinéraire marque un tournant dans l’histoire des collectionneuses d’art :  avec son argent, elle a acheté de tout, de l’art africain aux toiles surréalistes ; elle a passé des commandes à des artistes, tels Salvador Dali ou Elie Nadelman ; elle a enfin donné au musée deTel-Aviv des fonds et des œuvres de sa collection.




- mercredi 5 juin, de 19h15 à 20h15, "Une expo, une oeuvre" : Portrait d'Helena Rubinstein.

Renouvelant le mécénat inventé à la Renaissance, Helena Rubinstein a collectionné les portraits, commandés à des artistes divers. L’un d’entre eux est signé par Candido Portinari et donne à voir une femme puissante et déterminée. Quel est le rôle de la commanditaire pour les artistes de son temps ? Inversement, que procurent à la mécène ces images d’elle-même, toutes différentes ? 


Venez nombreux !

vendredi 15 février 2019

Les Artistes et leurs galeries, Paris Berlin, 1900-1950 (annonce de publication)

Vient de paraître : Hélène Ivanoff, Denise Vernerey-Laplace (dir.), Les Artistes et leurs galeries, Paris-Berlin, 1900-1950, Rouen, PURH, 2019, 432 pages.
Lien vers le site de l'éditeur :
http://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100997120

Mes contributions :
Julie Verlaine, "La Galerie Colette Allendy, 1946-1960" (Chapitre 15), dans Hélène Ivanoff, Denise Vernerey-Laplace (dir.), Les Artistes et leurs galeries, Paris-Berlin, 1900-1950, Rouen, PURH, 2019,325-338.

Julie Verlaine, "Les galeries d'art parisiennes et le commerce de l'art au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Entre ruptures et continuités" (Chapitre 17), dans Hélène Ivanoff, Denise Vernerey-Laplace (dir.), Les Artistes et leurs galeries, Paris-Berlin, 1900-1950, Rouen, PURH, 2019, p.361-380.

mardi 11 décembre 2018

Migrantes, migrants. Relire les sources, réécrire l'histoire


SAMEDI 19 JANVIER 2019 
14h-18h
Musée  national  de l’histoire de l’immigration
ATELIER 4
293 avenue Daumesnil, Paris  12e (M° 8 station Porte dorée / bus 46 / tramway T3)


migrantes, migrants
relire les sources, réécrire l’histoire
La féminisation des migrations internationales est une réalité et fait l'actualité. Aussi la visibilité de ces migrantes tout autant que les politiques migratoires ou l’accueil des réfugié.e.s obligent à explorer la dimension genrée des migrations. Cette journée d’étude souhaite faire connaitre l’histoire du genre des migrations et ainsi contribuer à une réflexion collective sur ces enjeux. Depuis près de 40 ans, des recherches historiques ont montré et analysé la part des femmes dans les migrations qui varie selon les moments, les espaces et les groupes. Les recherches récentes qui intègrent le concept de genre s’intéressent à cette variation dans la longue durée (de la préhistoire à nos jours), aux parcours migratoires, aux représentations genrées des migrant.e.s, et les étudient en lien avec les normes sociales à différentes échelles et les systèmes étatiques et économiques. Deux tables rondes, l'une sur l'historiographie et l'autre sur les sources, porteront sur différentes périodes, de l'Antiquité à la période contemporaine.


Ouverture

Marianne AMAR, Musée national de l’histoire de l’immigration
Julie VERLAINE, présidente de Mnémosyne

Table ronde 1 Questionner le genre des migrations (14h-15h30)
Modératrice : Delphine DIAZ, Université de Reims Champagne-Ardenne, CERHiC
Brigitte LION, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ArScAn
Irene BARBIERA, Université de Padoue
Nancy L. GREEN, EHESS, CRH (Paris)

PAUSE 15h30-16h


Table ronde 2 Nouveaux regards (16h-17h30)
Modératrice : Sylvie APRILE, Université Paris Nanterre, ISP
Antonio DE ALMEIDA MENDES, Université de Nantes, CRHIA
Linda GUERRY, LARHRA (Lyon) et Institut des Migrations
Caroline IBOS, Université Rennes 2, LEGS (Paris)

Les débats seront suivis (17h30-18h), pour celles et ceux qui le souhaitent, de la visite de l’exposition « Persona grata » au Musée national de l’histoire de l’immigration.Sur inscription avant le 21/12 : contact@mnemosyne.asso.fr

vendredi 7 décembre 2018

Figures de style. Les clientes de la Maison Chaumet (XVIIIe-XXe siècles)

Vient de paraître en coffret un petit ouvrage consacré aux Figures de style, publié par les Editions Assouline pour la Maison Chaumet. En français et en anglais.


Ayant accompagné la libération des femmes depuis deux siècles, l'art de la Joaillerie offre un remarquable aperçu du monde des élites et de leur histoire. Depuis l'impératrice Joséphine jusqu'à Marie-Laure de Noailles, en passant par la duchesse de Portland et Gertrude Vanderbilt Whitney, les clientes de caractère de la Maison Chaumet illustrent ainsi l'évolution des femmes occidentales - leur émancipation sociale, leur libération vestimentaire et leur expression esthétique.



Figures de style, Paris, Editions Assouline, coll. Les Mondes de Chaumet, 2018, 80 p. 


  
Figures of Style celebrates women of character who have long been faithful to the Maison, depicting the encounter between the jewellery virtuosity of Chaumet and the unique taste possessed by these personalities who marked their respective eras. Having been a part of their lives for over two centuries, the art of jewellery reflects the emancipation of Western women - their social enfranchisement, sartorial freedom and aesthetic expression.  

Figures of style, New York, Assouline Editions, coll. Les Mondes de Chaumet, 2018, 80 p.






mardi 27 novembre 2018

Postérité et internationalisation. Veuves d’artistes et vies posthumes des œuvres (1945-1980)

Sophie Taeuber-Arp, Nelly Van Doesburg, Jean Arp et Sonia Delaunay à Grasse, vers 1942. Fonds Delaunay, Bibl. Kandinsky.

Intervention au séminaire de Béatrice Joyeux-Prunel, 
"ARTLAS" 2018-2019 : Les femmes dans la mondialisation artistique
LES JEUDIS deux fois par mois, 13H30 – 15H30, Ecole normale supérieure, 45 rue d'Ulm, SALLE DE L’IHMC (ESCALIER D, 3E ETAGE)

Jeudi 29 novembre 2018
Mon intervention portera sur
"Postérité et internationalisation. Veuves d’artistes et vies posthumes des œuvres (1945-1980)"
Figures remarquables mais souvent décriées, et toujours oubliées dans le grand récit de la vie du « génie » qu’elles ont côtoyé, les veuves d’artistes jouent cependant un rôle fondamental dans l’histoire posthume des œuvres, en termes de visibilité, de réputation et de transmission. Fondée sur un petit groupe fortement identifié dans l’histoire de l’art et de son marché – les veuves d’artistes abstraits décédés avant ou pendant la Seconde Guerre mondiale – notre enquête nous a fait découvrir leurs archives, souvent inédites, dispersées et permis de comprendre leur rôle, sur le marché de l’art, dans l’élaboration des premières histoires de l’abstraction, mais aussi au moment de faire entrer ces œuvres au musée par des achats, des dons ou des legs.  
 

dimanche 18 novembre 2018

Tableaux croisés : le marché de la peinture, entre sociologie de l’art et histoire culturelle


https://revue.biens-symboliques.net/docannexe/file/316/couv_bssg_n3-small400.jpg 




Dans le troisième numéro de la revue Biens symboliques / Symbolic Goods, "Questions d'in-disciplines", est publié un entretien que j'ai fait avec Séverine Sofio :

Tableaux croisés : le marché de la peinture, entre sociologie de l’art et histoire culturelle

Résumé : Dans cet entretien avec Julie Verlaine, spécialiste d’histoire culturelle, on revient sur une expérience de recherche singulière - celle d’une historienne explorant un monde passé qui fut étudié, en son temps, par une sociologue. Dans ce cas, il s’agit du marché de l’art parisien après 1945 : en effet, ce monde fut d’abord le lieu d’une longue enquête de terrain menée par la sociologue Raymonde Moulin, dans les années 1950-60 ; le résultat en fut son livre - devenu un classique de la sociologie de l’art - Le marché de la peinture, paru en 1967. Cinquante ans plus tard, c’est à ce même monde que Julie Verlaine s’est intéressée, depuis une autre discipline ; le résultat en fut son livre Les galeries d’art contemporain à Paris de la Libération à la fin des années 1960, paru en 2013. Quelle place a pris le travail de la sociologue dans celui de l’historienne ? Qu’apporte à la connaissance du marché de l’art, ce double éclairage disciplinaire ? Quels enjeux théoriques et scientifiques implique la transformation d’une enquête sociologique en source historique ?


Bonne lecture ! 
 

samedi 17 novembre 2018

Parler d’un homme, exister comme femme. Les veuves d’artistes : témoins, “muses”, expertes


https://www-cairn-info.ezproxy.univ-paris1.fr/static/includes/vign_rev/SR/SR_046_L204.jpg 

Un nouveau numéro de Sociétés & représentations vient de paraître. Il est consacré aux veuves : "De la pleureuse à la veuve joyeuse" et disponible sous format papier et en ligne sur Cairn.

J'y ai publié : « Parler d’un homme, exister comme femme. Les veuves d’artistes : témoins, “muses”,
expertes », Sociétés & Représentations, n°46, automne 2018, p. 135-157.

Résumé : Les droits de la veuve d’un artiste plasticien, qui touchent notamment la conservation et l’authentification des œuvres, leur vente ou leur don, font d’elle une actrice incontournable dans la valorisation posthume de l’œuvre ; mais également marginalisée, dans un champ artistique en pleine professionnalisation, et oubliée par une histoire de l’art davantage préoccupée de création et de patrimoine. L’étude des cas de Sonia Delaunay, Nina Kandinsky, Jeanne Kosnick-Kloss et Nelly van Doesburg, qui ont en commun d’avoir chacune été la compagne d’un artiste abstrait décédé avant 1945, permet de montrer à la fois leur importante (quoique inégale) présence médiatique et leur capacité à faire valoir lors de leurs interventions publiques leurs propres efforts pour promouvoir et patrimonialiser l’œuvre de leur conjoint défunt.

Bonne lecture !

mercredi 10 octobre 2018

Table ronde sur les Sociétés des Amis des Arts (INHA, 12 novembre 2018)

Le programme Les Sociétés des Amis des Arts conduit par l’INHA arrive à son premier terme avec la mise en ligne d’une partie des notices saisies dans la base de données AGORHA.
Ouvert en 2014, ce programme a pour objectif de contribuer à l’étude des sociétés qui se sont formées en France au cours du long XIXe siècle et jusque dans les années 1960 dans le but de soutenir et de promouvoir l’art contemporain au niveau local. Si leurs structures administratives et les moyens qu’elles ont pu mettre en œuvre ont différé d’une société à l’autre, elles ont toutes ambitionné de fédérer des amateurs d’art et de contribuer au dynamisme de la vie locale par le biais d’expositions, de loteries et d’achats venant enrichir les musées de province. Les recherches de ces dernières années ont permis de rassembler un corpus concourant à faire progresser la connaissance d’une histoire de l’art décentralisée, tout en interrogeant la fonction de l’art au sein des réseaux de sociabilité.
Cet après-midi d’étude permettra la présentation des ressources scientifiques collectées et désormais mises à la disposition du public. Elle proposera deux études de cas qu’ont pu approfondir des étudiants ayant collaboré au programme, une présentation d’exposition pour illustrer comment une telle problématique d’étude peut être mise en scène dans l’espace muséal et se conclura sur une table ronde permettant d’ouvrir de nouvelles perspectives.
Programme
14h Introduction, Frédérique Desbuissons (Université de Reims Champagne-Ardennes)
14h20 « Promouvoir les arts, soutenir les artistes et propager le goût » : nouvelles sources et perspectives sur les Sociétés des amis des arts, Katia Schaal (INHA)
De la recherche à la valorisation des ressources
Présidence de séance : Katia Schaal (INHA)
15h La Société des amis des arts de la Somme et les institutions artistiques amiénoises : collaborations et discordes, Mathilde Botreau-Roussel (Université de Picardie)
15h20 La Société des amis des arts de la Touraine : un acteur du marché de l’art local, Brice Langlois (Université de Tours)
15h40  Exposer une Société artistique : le cas du musée Fabre de Montpellier, Pierre Stépanoff (Musée Fabre, Montpellier)
Nouvelles perspectives d’étude
Présidence de séance : Elitza Dulguerova (INHA)
16h20 Table ronde, Laurent Houssais (Université Bordeaux-Montaigne), Christelle Lozère (Université des Antilles), France Nerlich (INHA) et Julie Verlaine (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
17h Discussion avec le public
Organisation : Katia Schaal, chargée d’études et de la recherche, sous la direction de France Nerlich, directrice du département des études et de la recherche, INHA
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Informations pratiques
12 novembre 2018 - 14h-17h
Galerie Colbert, salle Giorgo Vasari
Institut national d’histoire de l’art
2, rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs
75002 Paris
Entrée libre

lundi 17 septembre 2018

Les Stein dans le Dictionnaire du cubisme

Vient de paraître dans la collection "Bouquins" chez Robert Laffont :
Brigitte Léal (dir.), Dictionnaire du cubisme, Paris, Robert Laffont, 2018.
J'y ai rédigé les notices consacrées à Gertrude Stein et à Léo Stein.
Bonne lecture, en attendant l'exposition Cubisme qui ouvre le 17 octobre au Centre Pompidou !